mercredi 21 mars 2007

Portrait de Piwi


Voix off : "Piwi, Penn Sardin. Un homme tout juste fréquentable. Messieurs, nous pouvons le réhabiliter. Nous en avons les capacités technologiques. Il sera plus beau, plus séduisant, plus intelligent. En un mot, le meilleur !"

Tu te crois dans une série ou quoi ? Comme d'hab ! Au cachot !

Quand je serais grand père, je raconterais mes années facs aux razes mottes. Je leur parlerais des filles qui tombaient les unes après les autres et dont j'ai oublié le nom. Je leur parlerais de mes thèses qui renvoyaient les profs à leurs études. Je leur parlerais de mon image glorieuse qui m'a value ce buste dans l'entrée de l'IAE... Bref, le quotidien d'un étudiant à qui tout réussi.

Cette épopée sera aussi l'occasion d'une leçon : "reste modeste et apprend des plus petits que toi". Pour illustrer mon propos, j'évoquerais mon ami de fac Piwi (non sans une larme nostalgique). Et oui, ce bon vieux Piwi... Ce ptit gars de Douarnenez qui m'a tant appris.

De prime abord, vous vous demandez comment une vedette comme moi a pu s'enticher d'un garçon aussi simple. Oui, c'est vrai, Piwi n'a pas toujours eut les choses faciles. Exemples, quand un groupe de travail l'accueillait par charité, il fichait en l'air la note commune. A l'époque, il n'avait pris le train qu'une seule fois dans sa vie. Aussi, il était l'éternel sujet de moqueries sur son zizi. Les filles pouffaient lorsqu'il s'asseyait à leur table au RU.

Et bien figurez vous que j'ai tout de suite vu que sous ce benêt aux grosses paluches, se cachait un coeur pur et vaillant. Mesdemoiselles, oubliez vos Hugh Grant et vos Georges Clooney. Piwi est l'archétype du prince charmant. Embrassez le et il mettra des collants, viendra sous votre fenêtre jouer de la mandoline et chantera "Stand by me" la rose entre les dents. (Prenez une photo, ça m'intéresse).

Une preuve ? Pfoua, fastoche ! Vous le savez, Piwi n'avait pris qu'une seule fois le train. Et encore pour aller à Landerneau ou un truc du genre. Or ses études l'on entraîné en Finland. Loin loin loin de Douarnenez. Un stress de tous les diables rongeait notre ami les semaines précédant le départ. Et bien pour ne pas oublier sa terre et ses racines, il a mit dans sa valise (nan pas le nez de Dorothée, nan pas du chouchen, nan pas une chèvre gonflable) des "galets de par chez lui" !

...

C'est pas mignon et attendrissant ça ? Un vrai Cabrel ! Les filles qui veut son phone ? ...... OK.

Pas grave. Moi Piwi, je l'aime. Parce qu'il a un fûte de scène de Marcel et Son Orchestre. Parce qu'il se pointe à une visite d'un super centre de la haute finance après une nuit blanche en écoutant du punk. Parce qu'il fait des rêves érotiques avec Shakira. Parce qu'il a des avants bras de marin péchou qui font trembler le comptoir. Parce qu'une soirée est toujours bien bonne avec lui. Parce que sous ce breton bourru un peu naïf, se cache l'or de l'amitié généreuse. Et ça c'est bon.

Qui veut boire une pinte avec Piwi ?

Hola ! On va faire deux files et envoyer les fûts...